Thématiques & GTAIM > Agriculture et numériqueAgriculture et numérique La numérisation offre des perspectives prometteuses pour rendre l'agriculture plus efficace, durable, et résiliente, transformant la production alimentaire à travers des innovations telles que l'intelligence artificielle, l'Internet des objets, le Cloud Computing et la Blockchain (Birner et al., 2020; Trendov et al., 2019). Ces avancées modifient la chaîne de valeur agri-alimentaire, impactant la production, la transformation, le transport, et la consommation alimentaire (Fielke et al., 2020; Klerkx & Rose, 2020; Wolfert et al., 2017). L'analyse des big data et les outils IoT permettent la collecte et l'analyse en temps réel des données agricoles, offrant aux agriculteurs et aux acteurs de la chaîne de valeur des informations cruciales pour la prise de décision et l'amélioration de la productivité (Lin et al., 2020; Kamble et al., 2020). Les technologies basées sur l'intelligence artificielle contribuent à la gestion avancée des cultures, à la détection des maladies, à la prise de décision automatisée, et à la gestion durable des ressources naturelles (Mohr & Kühl, 2021). La blockchain améliore la traçabilité alimentaire, réduit le gaspillage, et renforce la transparence (FAO, 2020; Lezoche et al., 2020; Trendov et al., 2019). Les applications mobiles et les plateformes internet facilitent l'accès des agriculteurs à des ressources financières, de nouveaux marchés, et des services d'assistance technique (Michels et al., 2020; World Bank, 2017). Cependant, la numérisation comporte des risques, en particulier pour les petits agriculteurs. La fracture numérique persistante, résultant des inégalités d'accès, de compétences, et de capacités, crée des obstacles à l'inclusion sociale. Les coûts, les infrastructures déficientes, et l'inégalité d'accès entravent l'adoption des technologies numériques par les agriculteurs dans les économies en développement (FAO, 2020). De plus, la numérisation peut accentuer les inégalités de genre en demandant davantage de main-d'œuvre qualifiée, creusant ainsi le fossé entre les sexes dans les zones rurales (Schroeder et al., 2021). Les questions de propriété des données restent floues, mettant en évidence un manque d'influence des agriculteurs sur l'utilisation de leurs données (Soma & Nuckchady, 2021; Wiseman et al., 2019). Bien que les avantages des technologies numériques soient évidents, la lenteur de leur adoption dans le secteur agricole, d'après l'indice de numérisation de McKinsey, souligne la nécessité de surmonter des défis liés aux investissements, à l'adoption, et au recrutement de personnel spécialisé (McKinsey & Company, 2015; Gandhi et al., 2016). Les transitions numériques peuvent être lentes, nécessitant une évaluation attentive et une gestion adéquate pour maximiser les avantages potentiels tout en atténuant les risques associés. Le track "Agriculture et Numérique" souhaite élargir d’une part la thématique de l’intelligence artificielle à celle du numérique, pour explorer les impacts du « mariage » entre l'agriculture contemporaine et les technologies numériques, et d’autre part la question de la conférence : travailler avec, malgré ou sans le numérique en agriculture ? Si la conférence AIM est réputée pour accueillir des travaux relevant de disciplines très variées, ce track en est l’illustration. Parmi les thématiques connectées à cette question, nous pouvons en citer une liste non exhaustive :
Responsables du track : Karine Gauche- Institut agro Montpellier (karine.gauche@supagro.fr) Isabelle Bourdon – Université de Montpellier (Isabelle.bourdon@umontpellier.fr)
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